Six jours après les élections à la présidence de la FFE, alors que seul le comité fédéral a été élu, les élections pour élire la/le Président(e) se rejouent entre Anne de Sainte Marie et Serge Lecomte du 29 mars au 27 avril 2021.
Anne de Sainte Marie lors de son live Facebook du 22 mars 2021, a répondu aux questions qui lui ont été posées, dont certaines sur les modalités de fonctionnement avec un comité different de celui qui l’a accompagnée tout au long de sa campagne électorale, puisque c’est le comité qui soutenait Serge Lecomte qui a été élu (les modalités électives du comité étant différentes de celles des modalités électives de la présidence).
Ses réponses ont montré que l’alternance souhaitée par 55 % des suffrages exprimés (les votes pour l’équipe d’Anne de Sainte Marie + les votes pour l’équipe de Jacob Legros) était envisageable si les gé- rants dans leur prochain vote confirmaient le bienfait de cette alternance, qui aurait pour avantage de représenter les trois listes qui briguaient la gestion et la présidence de la FFE. L’élection d’Anne de Sainte Marie à la présidence permettrait de constituer une équipe représentant tous ceux qui se sont mobilisés pendant la campagne.
Lors de son intervention, Anne de Sainte Marie a répondu à la question sur le droit de vote des licenciés non gérants. Sa réponse a été que « 70 % » des cavaliers étant des mineurs, le vote ne se justifiait pas….
Le GEFA, -qui a pour objet dans ses statuts de représenter les cavaliers, propriétaires, pratiquants, professionnels de l’équitation- souhaite que les 99% de licenciés qui ne votent pas puissent faire entendre leur voix et soient représentés au sein de la fédération française d’équitation.
Le GEFA s’interroge à plusieurs niveaux :
Sur l’absence de droit de vote de tous les gérants :
-Pourquoi la FFE a t’elle votée en 2019, sous la présidence de Serge Lecomte, la suppression du droit de vote de 3400 structures équestres sur ses 9400 structures ?
-Comment cela a t’il pu être voté ?
-Pour quelles raisons éliminer plus d’un tiers des structures d’un débat démocratique ?
-Quel est l’intérêt pour ces structures de rester affiliées à la FFE si la FFE ne redonne pas -dans ses statuts, à la suite de l’élection à la présidence-, la possibilité à tous les gérants de voter ? Cf * Rapport d’information du Sé- nat, publié le 8 septembre 2020 : « Les auditions menées par la mission d’information ont mis en évidence un assez large consensus pour regretter que le fonctionnement des fédérations sportives associe insuffisamment l’ensemble des parties prenantes. Ce constat fait écho aux conclusions de plusieurs rapports sur la gouvernance des fédérations sportives »
Sur l’absence de droit de vote des licenciés non gérants :
-Comment les 99% de licenciés non gérants peuvent-ils prendre leur place au sein de la FFE, comment peuvent- ils participer à la réflexion du comité fédéral, agir sur les objectifs de leur fédération dans l’avenir si le droit de s’exprimer leur est refusé ?
-Actuellement, quel intérêt pour les 89 % de licenciés qui ne font pas de compétition (chiffres au 23/03/2021 à 14H25) de prendre une licence à la FFE, si la FFE ne leur accorde que le droit d’être des consommateurs ? -Avant la période du Covid qui a modifié l’accès aux club et aux compétitions, quel était l’intérêt pour les 73,5 % de cavaliers licenciés à la FFE qui ne faisaient pas de compétition (% année 2019), d’être licenciés à la FFE ? -Comment est-il possible de répondre que le vote des licenciés est impossible en raison des 70 % de cavaliers mineurs, sachant que ce sont les parents qui paient la licence des cavaliers mineurs, ce sont eux qui donnent l’autorisation pour les compétitions, ce sont eux qui achètent le matériel, paient les cours ? -Comment est-il possible de penser que bon nombre de ces parents ne peuvent pas avoir un avis ? Certains étant d’anciens cavaliers ?
-Ne doit-on pas craindre que la politique fédérale ne s’intéresse qu’au Haut Niveau en vue des grandes échéances, et au « 70 % » de cavaliers mineurs source économiquement très rentable et très malléable ? Surtout si leurs parents n’ont pas droit à la parole ?
Il est temps que les mentalités évoluent ! Les temps changent !
Ce qui a été mis en place jusqu’à ce jour doit être considéré comme un parcours qui avait du sens à une époque donnée. Il serait faux de penser que la gestion de la politique fédérale de 2002 à 2020, n’a été que mauvaise, alors que ce qui a été fait répondait à une demande économique, politique et sociale, qui satisfaisait globalement les licenciés (au moins jusqu’en 2012). Mais au bout de 19 ans de même présidence n’est-il pas normal de penser que le changement est nécessaire ? Un rapport d’information du Sénat, publié ce 8 septembre 2021, souligne à plusieurs reprises, l’importance d’arrêter à trois mandats consécutifs, soit douze ans maximum : « La ministre déléguée chargée des sports semble partager cet avis et a considéré au cours de son audition qu’une durée correspondant à trois mandats est « suffisante pour prendre connaissance des enjeux, peser dans les instances internationales et conduire une poli- tique fédérale conséquente ». Le rapport d’Ettore de 2012 évoquait déjà une proposition formulée par le ministre des sports de l’époque, David Douillet, tendant à instaurer une limitation à trois mandats successifs. Cette recommandation figure également dans le rapport sur la nouvelle gouvernance du sport d’août 2018 et dans l’étude du Conseil d’État de 2019. (*)
En mars 2020, le confinement a permis de comprendre que 99% des licenciés n’étaient ni entendus, ni soutenus, et parfois même méprisés. C’est pour toutes ces raisons, qu’il est temps maintenant de nous mobiliser pour être représentés au sein de la FFE.
En novembre 2020, nous avions envoyé un courrier aux trois candidats, concernant la représentation du cavalier licencié au sein de la FFE. Seule Anne de Sainte Marie nous a répondu. Vous trouverez son courrier ci-dessous.
Notre mobilisation ne pourra faire sens que si les cavaliers licenciés à la FFE se mobilisent au sein d’associations, qui pourront dans un premier temps avoir un rôle consultatif auprès du comité fédéral. Puis, nous l’espérons, qui pourront plus tard, avoir un droit de vote.
C’est en cela qu’il nous semble indispensable d’être rejoint au sein du Gefa par de nombreux licenciés, pour que nous puissions être entendus par notre fédération. Ensemble, nous pourrons porter les demandes, les idées et exister au sein de la FFE, pas seulement comme des consommateurs. Sans existence, sans écoute, la majorité des cavaliers non compétiteurs pourrait se poser la question de l’intérêt à prendre une licence à la FFE. Les temps changent, sachons rebondir, pensons humain, pensons l’avenir pour les générations de futurs cavaliers…
Le Gefa
- Rapport du Sénat : http://www.senat.fr/rap/r19-698/r19-6987.html
Retirer le droit de vote aux petites structures a été souhaité parce que statistiquement, ce sont les petites structures qui votent contre la politique de l’équipe en place. Comme les votants sont majoritairement les grosses structures, sans parler de l’orientation de la question soumise au vote et de l’emploi subtile d’un vocabulaire qui n’était pas aux statuts avant le vote, qui est seulement apparu après ce vote…; en claire, les votants ne savaient pas exactement pourquoi ils votaient, ni ce que cela allait impliquer après le vote….Dommage….